The shelter

Par Jacques, le 17 février 2013

Pour ne pas perdre le fil : #1, #2, #3, #4, #5

Il avait finalement du quitter la petite maison qu’ils avaient à la campagne. Trop de souvenirs, mais également ses venues de plus en plus fréquentes. Il était fatigué de devoir rester terré, caché. Il rêvait tant de sa vie d’avant, du bonheur qu’il partageait avec elle. Il était donc parti.

Trouver une masure n’avait pas été chose aisée. Il cherchait à se mettre à l’écart des surfaces habitées pour éviter d’éveiller les soupçons des badauds. Il fallait qu’il puisse vivre sans être vu, si l’on pouvait dire. Son invisibilité causait toutes sortes de problèmes qui paraissent anodin. Il était ainsi obligé de vivre nu comme un vers dès qu’il sortait de chez lui, de sorte qu’il ne soit pas visible. De même, se loger en plein bourg n’avait pas de sens, un appartement « vivant » sans personne à l’intérieur aurait trop vite égayer les soupçons des voisins. L’hiver qui approchait promettait d’être on ne peut plus compliqué, son principal souci étant d’aller chercher des provisions sans risquer de se faire prendre. Ses volets restaient clos to

ut au long de la journée, pour ne prendre aucun risque. Il avait pu repérer pendant l’été quelques passants connaissant la clairière dans laquelle se trouvait sa chaumière qui venaient s’y délasser, pensant être seuls. Il savait donc qu’il devait se méfier.

Son abri ne payait pas de mine. Abandonné depuis une dizaine d’années, il nécessitait de nombreux travaux. Le plafond en bois était vermoulu, certains murs présentaient des signes de faiblesse. Pour autant, il avait pu aménager l’ensemble sans trop de peine pour obtenir un espace presque cosy. Il avait réussi à récupérer toutes sortes de choses de nuit, avant l’arrivée des encombrants. Il lui manquait l’électricité, ce qui annonçait un hiver compliqué à vivre dans la pièce principale. Par miracle, et à son grand étonnement, l’eau courante fonctionnait encore.

Il était désormais installé de façon satisfaisante. Sa survie semblait assurée, au moins jusqu’au printemps prochain, tant que personne ne remarquait son existence. Il allait pouvoir commencer à se projeter à nouveau vers l’avenir.

M . U . D, c’est brillant, plein d’avenir, et tout nouveau. Les mecs, je vous aime déjà.

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