Film français

Par Jacques, le 14 février 2013

Haut sombrero de l’amer, il préfère comme ça, caché dans l’ombre, en pleine amertume de ce qu’il contemple, repenti, héros l’air marri.

L’air humide et lourd pèse sur ses épaules, il s’appuie. Voute toi un peu l’ami, pli le genoux, pardonne tes offenses, délivre toi du mal.

Il sort de prison. Il ne sait plus trop de laquelle.

On peut tout fuir sauf sa conscience. Il l’avait gravé au dessus de son lit.

Les portes se ferment derrière lui. Le passé est mort comme on dit. Il s’est redressé.

Il fait le trottoir.

Il a eu peur, il n’a pas arrêté. Avoir peur c’est mourir mille fois, c’est pire que la mort. Alors c’est bon, maintenant il peut vivre tranquille, avancer et vivre sa vie.

Il a tout lu de Zweig, il le cite souvent, c’était son seul confident dans cette cellule grise. Quel con. Il aime ses textes. Lui il ne l’aime pas. Mourir comme un idiot de sa propre fuite, à quoi bon ? Quel con.

Après plusieurs pas il pose son sac sur l’herbe mouillée, les pieds glaçés.
Il voit l’horizon pour la première fois depuis des mois, des années peut être, il ne sait plus trop combien de temps il est resté là dedans. En tout cas, il la voit. Il remplit ses poumons d’air frais et gueule, il cri de toutes ses forces, de longues secondes… il jouit.

Puis il sourit.

Personne ne l’attend.

Il est en vie.

Il est libre.

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