Vas-y Franckie

Par Jacques, le 23 septembre 2010

Son mojito fini, Franck jette un oeil dans la salle. Le bar est plein, on peine à le traverser sans entrer en collision avec les danseurs. Une fois n’est pas coutume, les filles semblent être en majorité. Ce qui arrange bien Franck. Il a statistiquement plus de chances. Avant tout, direction le fumoir. La petite salle au fond se mérite : il lui faut traverser la salle en prenant le moins de bière sur lui. Ce n’est pas une mince affaire. Après quelques frayeurs, Franck peut enfin allumer sa cigarette. Devant lui, trois mecs d’une vingtaine d’années s’écharpent à propos de politique. A côté de lui, on parle chope de la dernière soirée, vernis et technique de drague. Un type se vautre contre la porte en verre, se relève et parvient enfin à l’ouvrir. Il s’approche de Franck et bredouille une phrase incompréhensible. Du feu ? Une clope ? Ah ! Les toilettes ? De l’autre côté, à droite !
Franck tire une dernière fois, écrase son mégot, va chercher un autre mojito. Accoudé au bar, il entreprend son tour d’observation. L’ambiance est à son paroxysme, les filles au milieu sont déchaînées. Franck sent que le moment de passer à l’action est arrivé. Il est en confiance. Sans trop savoir pourquoi, d’ailleurs. Tout en continuant de siroter son cocktail, il se dirige vers la piste de danse. Après un nouveau numéro de contorsionniste, le voilà à proximité de la swedish zone. Une quinzaine de blondes platines hystériques donnent tout ce qu’elles peuvent. Elles sont en cercle, et dansent toute de la même façon. On secoue les cheveux, en regardant par terre, les bras près du corps, qui bougent comme pour un twist. Elles sont toutes en débardeur blanc. Alors Franck s’approche. L’air de rien, il commence à se trémousser derrière l’une d’elles, ni trop grande, ni trop petite, et se rapproche doucement. Bientôt, ses bras se posent sur ses hanches. Les sourires se lisent chez les autres de la bande. Franck continue, commence à lui caresser les bras, les cuisses, et à l’embrasser dans le cou.
Alors que Franck poursuit son entreprise, les visages des filles se font de plus en plus hilares. Les messes basses redoublent. Franck sent une légère pression sur son épaule. Il a à peine le temps de se retourner. En quittant le bar le nez en sang, Franck se jure qu’on ne l’y reprendrait plus. Chauffer la copine du patron du bar, c’est décidément pas une bonne idée.

Wouhou ! Le label Kitsuné nous produit une petite merveille pour la fin 2010 : Is Tropical se décide à sortir son premier album. Trois Grands-Bretons déchaînés qui se font une joie de vous réchauffer avant l’hiver qui s’annonce.

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