On est 6, bientôt 7 dans cet « appart » étudiant de 12m2. Mal assis au sol, les paquets de chips ouverts sur le parquet, les gobelets en plastiques récupérés de festivals remplis de mauvais cocktails bidouillés avec des jus et alcools forts premiers prix chez de chez Lidl. Ça clope à tout va quand ça ne fait pas tourner des joints. La sono envoie les les deniers sons tendance, pilotée par les deux branchouilles qui font un concours de celui qui fera découvrir le plus de trucs à l’autre.

L’alcool réchauffe les cœurs en ce samedi de fin d’hiver, et prépare la deuxième partie de soirée. Ce soir on vise une grande soirée au Social, ambiance électro/dance au programme. Les partiels sont passés, on va pouvoir danser à fond toute la nuit sans penser à rien. Ça faisait un petit moment qu’on voulait organiser cette soirée tous ensemble, qu’on ne s’était pas retrouvés.

Époque bénie de la fac avec ses horaires adaptés à une vie étudiante fournie. Minuit, une heure, l’heure du départ a sonné. Allez un dernier verre rapide, on emporte la bouteille. Une fois en bas, on cherche des heures les vélos en libre service, pour évidemment choisir celui avec la selle cassée. Ça va être folklo, mais à ce stade, peu importe. Après avoir évité 3 bus, 2 taxis et quelques piétons, le tout sans (trop) se cogner sur les trottoirs ou les barrières, on arrive.

Moment fatidique où l’on sait qu’on a une chance sur deux de se faire planter par le videur. Coup de bol ce soir là la boîte n’est pas remplie, et coup de bol je suis un mec pour 4 nanas. On entre, on se perd, on se retrouve, on danse, on rit. Musique à fond, lumières tamisées, rythme effréné, tous les ingrédients sont réunis. Demain, il faudra rentrer. Mais demain, c’est loin.

Tout ça me rappelle que je fus jeune un jour, et qu’à cette époque j’écoutais les musiques de cette playlist en soirée jusqu’au bout de la nuit, et pas en faisant mon sport.