Berceuse

Par Jacques, le 5 octobre 2010

La route détrempée défile sous les roues de la 206 verte et sans age. Sans électronique ni batterie ou connexions de quelque sorte depuis deux jours, nous rentrons dans le brouillard de la ville sans trop parler, un peu tristes de retrouver la routine des lundis matins. Les cranes sont douloureux, on a peut-être abusé sur les mélanges. Il y a quelques heures nous formions une sorte de gang improvisé qui marchait au milieu de la rue en réveillant les voisins, et voilà le groupe dissout, mort-né. Chacun rentre chez soi en repensant à Gwen tout nu dans la rue, à cette chanson qu’on se repassait en boucle, au cerf-volant à quatre heure du matin sur la plage. Cette petite balade des Morning Benders est pour ces moments là. On colle la tête contre la vitre froide et on regarde danser les phares en attendant Saint Arnoult.

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